Roi Mage, XXe siècle

Collection Musée du Jouet de Poissy, inv. MJ.997.38.1

Réalisé en papier mâché peint, ce mage de presque deux mètres de haut fait indirectement référence au monde des jouets à travers la tradition millénaire de l’offrande de cadeaux autour de la période de Noël. Façonné en demi-corps (l’arrière de la figure est plat), il est habillé d’une robe rouge et verte recouverte d’une cape en hermine blanche et est coiffé d’un turban jaune et vert. Il tient dans ses mains un coffret doré (qui sert de boîte à lettres).

L’histoire des « rois » mages est tirée de l’Évangile de Saint-Matthieu qui nous raconte l’Épiphanie, 12 jours après la naissance de Jésus, à Bethléem. Guidés par une étoile, les mages venus d’Orient arrivent jusqu’à la crèche et rendent hommage au Christ. Ils lui offrent alors trois présents : de l’or (symbole de royauté), de la myrrhe (qui préfigure la Passion) et de l’encens (évocation de l’Esprit Saint qui monte vers le ciel). La postérité aura retenu trois mages que l’on considère comme des rois : Gaspard, Balthazar et Melchior (ici représenté). À l’approche des fêtes, dans la tradition espagnole du début du XXème siècle, ce dernier invite les enfants à mettre leurs lettres au Petit Jésus pour recevoir des cadeaux le 25 décembre. Ainsi, le mage fait office de Père Noël dont il partage quelques traits physiques.

Le rite païen de la galette des rois nous vient de l’Antiquité où les Romains, pour célébrer le dieu Saturne, offrent l’opportunité à un esclave de devenir maître pour une journée et de réaliser tous ses désirs pendant cette période. La fève, cachée dans le gâteau, permet de désigner le futur roi d’un jour.